Chants de tradition

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La Galette. (Cliquez ici pour lire les paroles)

1

Noble galette que ton nom
Soit immortel en notre histoire,
Qu'il soit ennobli par la gloire
D'une vaillante promotion.
Et si dans l'avenir,
Ton nom vient à paraître
On y joindra peut-être
Notre grand souvenir.
On dira qu'à Saint-Cyr,
Où tu parus si belle
La promotion nouvelle vient
Pour t'ensevelir.

2

Toi qui toujours dans nos malheurs,
Fus une compagne assidue,
Toi qu'hélas nous avons perdue,
Reçois le tribut de nos pleurs.
Nous ferons un cercueil
Où sera déposée
Ta dépouille sacrée
Nous porterons ton deuil.
Et si quelqu'un de nous
Tient à s'offrir en gage
L'officier en hommage
Fléchira le genou.

3

Amis il faut nous réunir
Autour de la galette sainte,
Et qu'à jamais dans cette enceinte
Règne son noble souvenir.
Que ton nom tout puissant
S'il vient un jour d'alarme
À huit cents frères d'armes
Serve de ralliement.
Qu'au jour de la conquête
A défaut d'étendard
Nous ayons la galette
Pour fixer nos regards.

4

Soit que le souffle du malheur
Sur notre tête se déchaîne
Soit que sur la terre africaine
Nous allions périr pour l'honneur
Ou soit qu'un ciel plus pur
Reluise sur nos têtes
Et que loin des tempêtes
Nos jours soient tous d'azur
Oui tu seras encore
Ô galette sacrée
La mère vénérée
De l'épaulette d'or.


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Les Casos. (Cliquez ici pour lire les paroles)

1

Quand les cyrards qui hantent l'école
à Paris débarquent gaiement
Les casos frisés par le vent
se répandent en bandes folles
Ils flottent, ils flottent gentiment
les casoars rouges et blancs
Ils flottent, ils flottent gentiment les casoars rouges et blancs

2

Ils font l'objet des rêveries,
Des mamans berçant leurs bébés,
Les potaches à l'air blasé
Leur jettent des regards d'envie,
Ils fuient rapides et légers
Comme des rêves ébauchés.

3

Ils vont là où le cour les mène
Aux nids d'amour pour s'y griser
De caresses et de baisers
Dont ils sont privés en semaine,
Ils frôlent des minois charmants
Les casoars rouges et blancs.

4

Mais quand là-bas à la frontière
Le canon les a appelés,
Ils vont combattre en rangs serrés
Pas un ne regarde en arrière,
Ils sont les premiers à l'assaut
Les valeureux petits casos.

5

Rouges et blancs ils sont l'emblème
Des amours noyés dans le sang,
D'adieux que le Cyrard mourant
Fait porter à celle qu'il aime
Ceux-là font couler bien des pleurs
Qui sont tombés au champ d'honneur.

6

Tantôt les caresses des femmes
Tantôt les balles et les boulets,
Aimer, mourir c'est leur métier
De servir la France et les dames,
Voilà ce que disent en mourant
Les casoars rouges et blancs.


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Les Fines. (Cliquez ici pour lire les paroles)

1

Il est d'un usage constant qu'en
tout pays et en tout temps, il soit
au monde de bons enfants que
l'on estime.
On les appelle de noms d'oiseaux
de j'm'en-foutistes de rigolos,
mais à Saint-Cyr pour eux, repos
Ce sont les fines

2

Pourquoi les appelle-t-on ainsi
Nul encore ne l'a jamais dit
C'est qu'avec eux tout se finit, tout se termine,
Insoucieux de leur destin,
Toujours joyeux et plein d'entrain,
Ils pompent seulement le pékin, ce sont les fines.

3

S'ils ont des calots bahutés,
C'est sûrement pas par méchanceté
Consacrez dans le sang des rois et des esclaves
Ni pour braver l'autorité qui les taquine,
Mais c'est qu'à tire-larigot
Qu'ils sortent ou qu'ils aillent au cachot
Ils font partout toujours calot, ce sont les fines.

4

Si leur tunique n'a pas d' cornard,
Ils disent que ça viendra plus tard,
Ça fait tout de même de bon Cyrards que l'on estime,
Et qu'on attend impatiemment
Car voyant Paris moins souvent,
Ils ont plus de nerf et plus d'argent, ce sont les fines.

5

S'ils terminent la liste du classement
C'est qu'à Saint-Cyr pendant deux ans
À faire la Pompe éperdument, ils ne s'échinent,
Mais allez dans les salles de jeux,
Là sur les marbres glorieux
Parmi tant de noms valeureux, y'a bien des fines.

        
Les Officiers. (Cliquez ici pour lire les paroles)

1

Le dimanche à Versailles,
les Saint-Cyriens guerriers se
rangent en bataille.
On les entend chanter :
Refrain
O-hé ! O-hé ! Vivent les
officiers de France !
O-hé ! O-hé ! Vivent les
officiers français.

2

Sur le fort de Montrouge
Les canons sont braqués,
Et si le pékin bouge
On lui fera chanter :
Refrain

3

Si le pékin rouspète
II se fera tirer,
Tirer sur les roupètes
Jusqu'au jugement dernier.
Refrain

4

Si ta femme est gentille
Pékin fais-la passer
Sinon gare à ta fille
On lui fera chanter :
Refrain

5

Quand le soir en province
Un caso apparaît
Toutes les femmes en pincent
Pour l'officier français.
Refrain

6

La France est notre mère
C'est elle qui nous nourrit
Avec des pommes de terre
Et des fayots pourris.
Refrain

7

L'Alsace et la Lorraine
En ont marre de plier
Sous la botte prussienne
On les entend chanter :
Refrain

8

Dans la lande bretonne
Le grand vent a soufflé
Et le monde s'étonne
D'entendre encore chanter :
Refrain

9

Combattre avec courage
Et mourir sans regret
C'est le fier apanage
De l'officier français.
Refrain

        
Pékin de bahut. (Cliquez ici pour lire les paroles)

1

Trois Saint-Cyriens sont sortis de l'enfer
un soir par la fenêtre et l'on dit que
Monsieur Lucifer n'en est plus le maître.
Et les trois bougres ont répondu :
Ce sont trois Saint-Cyriens qui sont pékin de bahut.

Refrain
O! pékin de bahut, viens nous
t'attendons tous nous leur ferons tant
de chahut , qu'à la pompe
ils en seront fo-us

2

Un soir dans une turne immense,
Six cents martyrs étaient assis
Les uns disaient : « Ah quelle chance,
Dans six mois nous serons partis ».
Les autres d'un air lamentable,
Contemplant leurs anciens avachis,
Disaient : « Dans six mois, pauvres diables,
Comme eux nous serons abrutis ».

Refrain

3

Vous qui, dans l'espoir de Saint-Cyr,
Pâlissez sur vos noirs bouquins,
Puissiez-vous ne jamais réussir
C'est le vou de vos grands anciens
Si vous connaissiez les horreurs
De la Pompe et du Bataillon
Vous préféreriez les douceurs
De la vie que les pékins ont.

Refrain

        
À l'ancien. (Cliquez ici pour lire les paroles)

1

Ancien que j'adore
Ange de bonté
O toi que j'implore
La sérénité !

2

Officier sublime
Si jamais tu brimes
C'est qu'en vérité
Je l'ai mérité !

3

Qu'elles soient bénie
L'ombre de ta main
Qu'on te glorifie
Du soir au matin !

4

O daigne m'entendre
O daigne m'apprendre
Le chemin sacré
De l'ancienneté !

        
La Gloire. (Cliquez ici pour lire les paroles)

Poème

Voulant voir si l'Ecole était bien digne d'elle,
La Gloire, un jour, du ciel, descendit à Saint-Cyr,
On l'y connaissait bien, ce fut avec plaisir,
Que tous les Saint-Cyriens reçurent l'immortelle.

Elle les trouva forts; ils la trouvèrent belle,
Après trois jours de fête, avant de repartir,
La Gloire,à tous voulant laisser un souvenir,
Fixa sur leurs shakos des plumes de son aile.

Ils portèrent longtemps ce plumet radieux,
Mais un soir de combat, près de fermer les yeux
Un Saint-Cyrien mourant le mit sur sa blessure

Pour lui donner ainsi le baptême du sang.
Et depuis nous portons, admirable parure,
Sur notre shako bleu, le plumet rouge et blanc.

Elève-officier ROLLIN
Promotion du Sud-Oranais
1902 - 1904